Par décision du Comité de crédit et d'assurance, le Code de conduite des banques pour la gestion extrajudiciaire des prêts non performants a été établi conformément à la loi 4224/2013 et a été publié au Journal officiel correspondant (΄b 2289/ 27.08.2014) en août 2014 et est en vigueur avec ses modifications le 31 mars (Journal officiel ΄b 486/31.03.2015) et le 15 octobre 2015 (Journal officiel ΄b 2219/15.10.2015).
Ce Code établit les principes généraux et les règles de conduite des institutions et des emprunteurs, afin qu'ils puissent parvenir conjointement, par l'échange d'informations et de consultations, soit à une solution de règlement alternative, c'est-à-dire une modification du contrat avec de nouvelles conditions, soit à une solution de règlement définitif, c'est-à-dire un accord sur le remboursement définitif des dettes sous conditions. Afin de parvenir à ces accords, la Procédure de Résolution des Défauts (D.E.K.) a été mise en place. Elle concerne non seulement les emprunteurs incapables de faire face à leurs dettes, mais aussi ceux dont l'évolution de leur situation financière laisse raisonnablement penser qu'ils ne pourront pas les honorer à l'avenir. Les dettes susceptibles d'être soumises à cette procédure concernent :
- Prêts à la consommation
- Prêts hypothécaires
- Cartes de crédit
- Prêts aux entreprises
- Prêts aux entreprises professionnelles et individuelles
Ce processus comporte cinq étapes et concerne les emprunteurs, personnes physiques et morales :
- Contact avec l'emprunteur - banque
- Collecte d'informations financières et autres
- Évaluation des données financières
- Proposer des solutions adaptées à l'emprunteur
- Processus d'examen des plaintes
L'emprunteur peut contacter le point de service désigné par la banque concernée, généralement toutes ses agences locales pour les particuliers. Lors de la deuxième étape du D.E.K., il remplit la « Déclaration d'informations financières normalisée » fournie par l'établissement de crédit et fournit les éclaircissements ou informations complémentaires nécessaires concernant sa situation financière et patrimoniale.
Les types de réglementation et les solutions proposées sont laissés à la discrétion de l'établissement de crédit et dépendent des spécificités de chaque cas. Certaines réglementations peuvent concerner :
- Paiements d’intérêts uniquement pour une période déterminée.
- Des mensualités réduites avec une prolongation de la durée du prêt.
- Accorder un délai de grâce.
- Transfert d'une ou plusieurs tranches de prêt.
- Règlement du solde en souffrance.
- Capitalisation des créances en souffrance
- Changer le type de taux d'intérêt (fixe ou variable)
- Dose réduite et ajustée progressivement.
Les arrangements peuvent également, au cas par cas, concerner la vente ou la location du bien, voire, dans certains cas, un effacement partiel de la dette. D'un point de vue juridique, la qualification de l'emprunteur par l'institution comme « coopératif » ou « non coopératif » est également importante. Cette qualification dépendra du comportement de l'emprunteur envers la banque pendant la procédure, et notamment de la fourniture en temps utile des informations et des conseils nécessaires.
Enfin, lors de l'évaluation des données financières de l'emprunteur, la notion de « frais de subsistance raisonnables », telle que définie par les données de l'Enquête sur le budget des ménages (EBM), est prise en compte. Les dépenses de base incluses sont, à titre indicatif, les suivantes :
- Nourriture, vêtements et chaussures.
- Toutes les dépenses liées au logement.
- Tous les frais de transport, d'entretien et de réparation des moyens de transport ainsi que les primes d'assurance auto-moto.
- Frais d'utilisation des transports publics urbains et interurbains.
- Dépenses liées à la réparation et à l'entretien des biens durables du ménage, ainsi que de tous les biens destinés à la consommation normale du ménage.
- Dépenses pour les produits et services de nettoyage et de toilettage personnels et autres articles personnels ainsi que les dépenses liées aux animaux de compagnie.
- Dépenses liées à l’information et à l’éducation.
- Frais de services téléphoniques et postaux.
- Dépenses en biens et services de santé.
- Tous les frais de service éducatif.
- Dépenses des services de protection sociale.
Chaque institution doit fournir à l'emprunteur intéressé une « Brochure d'information pour les emprunteurs en difficulté financière », qui, en fait, doit être mise à disposition sous forme imprimée et électronique sur son site Internet.
Thomas Stéph. Été
Avocat